5 mai 2008
Pierrot
Illustrations de fragments de poème de Jules Laforgues
Pour une meilleure lecture des images je vous invite à lire le poème dans sa totalité:
Pierrots, I
C'est, sur un cou qui, raide, émerge
D'une fraise empesée idem,
Une face imberbe au cold-cream,
Un air d'hydrocéphale asperge.
Les yeux sont noyés de l'opium
De l'indulgence universelle,
La bouche clownesque ensorcèle
Comme un singulier géranium.
Bouche qui va du trou sans bonde
Glacialement désopilé,
Au transcendental en-allé
Du souris vain de la Joconde.
Campant leur cône enfariné
Sur le noir serre-tête en soie,
Ils font rire leur patte d'oie
Et froncent en trèfle leur nez.
Ils ont comme chaton de bague
Le scarabée égyptien,
À leur boutonnière fait bien
Le pissenlit des terrains vagues.
Ils vont, se sustentant d'azur !
Et parfois aussi de légumes,
De riz plus blanc que leur costume,
De mandarines et d'oeufs durs.
Ils sont de la secte du Blême,
Ils n'ont rien à voir avec Dieu,
Et sifflent : " Tout est pour le mieux,
" Dans la meilleur' des mi-carême ! "
C'est sur un cou, qui, raide, émerge
D'une fraise empesée idem,
Une face imberbe au cold cream
Un air d'hydrocéphale asperge.
Bouche qui va du trou sans bonde
Glacialement désopilé
Au transcendant en allé
Du souris vain de la Joconde.
Les yeux sont noyés de l'opium
De l'indulgence universelle.
Un petit aperçu de ce qui fera partie de mon travail de fin d'année. J'ai trois sujets à rendre, celui-ci est sur le thème du cirque.
Je dois aussi concocter une histoire d'amour et réécrire à ma façon un petit conte (l'histoire drôle d'un chat qui tombe à l'eau en voulant attrapé un oiseau).
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